Léana & Laura

Nous arrivions au Macdo. Je poussa la porte du restaurant en pensant quej'était au Macdo, vec la directrice de Heartland, qu'ont se connassait pas du tout , et que j'avais été lui parler comme si je la connaissais depuis des lustres. Pour une tmide, je trouve que je m'améliore ! Toujours douteuse, je me demandait au genre de fille dont je passait devant Laura. Le genre de fille qui aborde tout le monde a tout va, qui se mele des affaires des autres et qui est indiscrete. Mon Dieu. Elle a du se sentir obligée de me proposer d'aller manger quelque chose. Peut-etr pensait-elle que je n'avais pas d'amis ! Mais si! j'avais .. Bonbon, Kim et ... no en fait je n'avais pas beaucoup d'amis. Mais il faut dire que e n'y mettait pas du mien. Enfin Bref. Je me dirigea vers le comptoir et m'approcha de la serveuse.

" Bonjour ! Quelle sera votre commande ?
- Bonjour ! Hé bien, je prendrais un muffin.
- Voulez-vous un café avec ceci ?
- Euuuh no merci, un jus d'orange fera l'affaire."
Je souris a Laura avant que la serveuse lui demande sa commande.

Je regarda le restaurant, presque vide. Je repensa a Bonbon, pratiquement guéri. Il fallait que j'en pale a Laura. no, no, elle a déja des autres soucis. Je me retourna vers Laura, qui était de dos. Plongée dans mes pensées, j'attendit que Laura passe sa commande.

MacDonald. D'accord, d'accord, ce n'était pas franchement mon style. Sauf peut-être le McDonald le plus nec du monde, sur Wall Street. Fleurs sur les tables, painiste, gens en costume, oeuvres de grands peintres aux murs. Mais bon, il était midi, j'avais faim, et le meilleur remède à cela c'était un bon cheeseburger et une bonne barquette de frites chaudes avec une montagne de mayonnaise.
Léana fut la première à commander, et je me chargeais de prendre des pailles et des serviettes, avant d'y poser sur son plateau. Chacun payait sa part. Ensuite, je m'approchais de la caissière. C'était une petite jeuntte, dix-neuf ans peut-être, aux cheveux bruns coiffées en nattes. Elle portait un percing sur l'arcade sourcilière, un autre nez, et portait un badge "Chrissy".

"Bonjour. Sur place ou à emporter ?"

"Sur place. Et je prendrais un menu. Un McBacon, avec une grande barquette de frites. Et un de vos trucs là...Un McFlurry...Avec de la garniture Oreo."

"Et comme boisson ?"

"Du ca...Un jus de fruits fera l'affaire. Tiens, donnez-moi du jus de mangue."

La fameuse Chrissy trippota sa caisse, et m'amena ma commande au bout de quelques minutes d'attente. Je me retournai alors vers Léana.

"On se met où ?"

Je tourna la tête vers les tables, et j'y repéra une table libre dans un coin.
" Ici ? "J'avanceai doucement avec mon plateau dans les mains, et m'assis a la table. Je posa doucement mon plateau histoire de ne rien faire tomber, et je souria a Laura. Une fois installées, un silence se logea dans le resto' et je decida de le rompre.

" Alors, ca va pas trop ? J'ai vu ta tête tout a l'heure, tu avait l'air préocuppéée ... "

Je passait un peu beaucoup pourune fouineuse, mais je n'avais rien trouver de mieux ..

On peut raffoler de la haute gastronomie et adorer se faire un McDo', cette fois, j'en avais la preuve. Un bon gros McBacon - pourquoi d'ailleurs n'avais-je pas pris le Royal Bacon ? Vous savez, ce gros truc avec trois tranches de pains, deux steaks et plein de ketchup... -, des frites brûlantes badigeonnées de mayonnaise, et un jus de fruits. Un régime sel, sucre et graisse pour me remettre d'attaque.
Je mordais avec appétit dans mon fameux hamburger, heureuse de constater que la caféine ne m'avait pas encore pompé toute mon énergie vitale.

"En vérité, j'étais juste en train de régler certains problèmes...La routine quoi !"

Tout en parlant, je versais tout un sachet de mayonnaise dans l'emballage en carton qui avait servi au McBacon. Miam. Un vrai régal. Ces frites...Toutes chaudes...

"Et toi alors, que deviens-tu ? Ne me dis pas que tu prévois de rester toue ta vie à Heartland ! Principalement, c'est juste un templin pour de jeunes cavaliers. Il y a quelques années - je vivais encore à New-York à l'époque -, une jeune fille, Calleigh Robinson, a passée deux ans au ranch. Quand elle est arrivée, elle avait dix-neuf ans, pas un sou en poche, et elle cherchait avant tout un endroit pour dormir. Pas d'expérience professionnelle, aucune connaissance des chevaux. Elle était livré à elle-même, alors on l'a pris chez nous. En échange du logis et du couvert, elle travaillerait. Elle a commencé par des petits jobs, les travaux ingrats. On pensait que quand elle aurait assez d'argent, elle reprendrait ses études. Elle voulait être avocate. Et puis bon, les jours passaient, son compte se gonflait. Elle disait qu'elle appréciait beaucoup les chevaux, qu'elle aurait aimé travailler avec eux. Elle disait aussi qu'elle allait sans doute abandonner son rêve pour rester travailler ici. Et puis un beau matin, elle est partie. Elle n'a pas laissé de mot, d'adresse, de nom. On ne l'a plus jamais revue...Enfin bref, tout ça pour dire que les gens ne restent jamais ici. Ca sert à promouvoir leur carrière, c'est tout. Et c'est mieux ainsi..."

Je fut alors très surprise par la question de Laura. C'est vrai, je n'avais pas encore penser a après. Je lui soumis alors mon idée, avec le soutien e Camille.

" Hé bien en vérité, je voulait te parler de ca. J'ai envie d'acheter Bonbon."
un grand silence se produisit, j'avait envie de ravaler mes paroles. Mai bon maintenant que j'avais commencer, fallai finir.
" Oui, Bonbon est guéri. Il rentre dans les vans sans peur, ne tréssaille pas au moindre bruit .. Et i faut dire qu'a chauqe fis que je pense au jou ou il partira, au jour ou on effacera son nom de son box pour en écrire un autre, hé bien, ca me .. fout le cafard. En fait, c'ets BOnbon qui m'a redonné confiance. J'ai perdu mon premier cheval, il ets mort brutalemen, et Bonbon ressemble un peu a lui. Je sais, ca fait très cliché, mais bon. ON fait avec. J'en ai parler avec Camille, et elle est prete a me préter de l'argent, car Bonbon est un très bon cheval, et il doit couter une fortune.J'ai des économies, et un héritage. Je fit une pause. Voila. Ensuite, je compte continuer a soigner des chevaux, et si il le faut, je partirais avec Bonbon pour répandre les soins méthode Heartland et soigner d'autres chevaux. Plutôt un rêve qu'une vie hein ..."
Je regarda Laura qui mangeait son McBacon avec ... passion =) et respira bruyament.

Je restai muette. De surprise d'abord, puis de colère. Heartland était une entreprise. Un business. Un endroit où des chevaux venaient, puis repartaient. Il fallait tout le temps rentabiliser, en proposant de nouveaux services aux propriétaires, en créant des activités, et en faisait payer les éventuels surcoups. On était bien loin de l'idée première, d'un ranch au décor idyllique qui guérissait des chevaux au comportement étrange. Ca, c'était l'image que les visiteurs voyaient et qu'on voulait leur donner. Mais derrière tout ça, en coulisse, c'était des colonnes de chiffres, des factures, des achats, des comptes et du marketing. Nous obéissions à une hiérarchie dument établit et surtout, à un règlement strict. Et justement, le problème venait de là. En voulant racheter un cheval dont elle avait la charge, Léana dérogeait à la règle. Elle oubliait bêtement qu'on devait éviter de trop s'attacher aux pensionnaires, que l'on devait se montrer souriant avec les clients. Qu'il était interdit de proposer des pots de vin, d'user d'argent pour pavenir à ses fins.

"Est-ce que j'ai bien entendu ? Tu...Tu veux racheter Bonbon ?!"

Ma voix commença par être calme. Froide, mais calme. Et puis elle enfla tout doucement, jusqu'à ce que je laisse éclater ma colère.

"Et les propriétaires alors ? Tu as pensé à ce qui se passerait si tu leur proposais de racheter leur cheval ? S'ils ont fait appel à nous, c'est parce qu'ils avaient confiance en nous, parce que notre publicité avait fonctionnée. Là, tu serais prête à tout gâcher pour...ça ?! Mais je rêve ! Alors écoute-moi bien : si jamais j'apprends que tu as fais la moindre proposition à ces gens, tu es virée. Suis-je claire ?!"

Je baissa la tête, regardant mon muffin, qui n'avait, tout a coup, plus aucun gout. Je me mordait la levre inferieure, pensant a a dure phrase de Laura qui raisonnait dans ma tête .

" si jamais j'apprends que tu as fais la moindre proposition à ces gens, tu es virée. Suis-je claire ?!"

Hum, très claire. Je regarda Laura, les larmes aux yeux. Je la fixait dans le blanc des yeux, mélange de déception, de craint et de haine.
" Très bien, je n'achèterais pas BOnbon, mais c'est bien parce que j'aime Heartland. "
Les lèvres pincées, je bus une gorgée de jus d'orange, en pensant a Bonbon.

"Il est prêt. J'appelerais les propriétaires tout a l'heure. "

Je regarda Laura, et lui dit que j'allait au toilette. je pleura toutes les larmes de mon corps, me remaquilla et repartit m'assoir devant l'oel sévere de Laura, ls yeux rouges.

Je m'efforçcai de sourire. Un sourire qui paraissait faux - parce qu'il l'était - mais un sourire rassurant. Comme si j'étais sensée rester calme après...Après toute cette histoire ! no, il ne fallait pas rêver, quand même...Oh, bien sûr, il fut un temps ou j'étais beaucoup lacstiste quand à tout ça. Mais depuis que Séverine, une ancienne soigneuse et amie, s'était enfui avec Flash, me plongeant dans l'embarras vis-à-vis de ses propriétaires, j'avais pris des mesures radicales. Hors de question pour moi de me retrouver à nouveau au tribunal face à des avocats prêt à tout pour obtenir une somme astronomique de dommages et intérêts. no, no, et no.

"Non. Je m'en occuperai moi-même."

Oui car le souvenir de cette injonction du tribunal ne m'avait pas seulement fait prendre des mesures radicales. Malgré moi, je doutais du bon vouloir de Léana. Ne serait-elle donc pas capable de s'enfuir avec le cheval de ses rêves ? C'était fort probable. Nos actes sont souvent dictés par des émotions, et même si notre jugement s'en retrouve faussé, nous nous trouvons dans l'incapacité de nous dire "non". Alors oui, j'étais presque sûr que la fille qui se trouvait devant moi tenterait quelque chose. j'ignorais encore quoi, mais une chose était sûre : plutôt Bonbon serait de retour chez lui, mieux ce serait.

"Je connais bien les Elgot. Ce sont des anciennes...connaissances."

Et je souris à nouveau, me demandant si mon alibi était si convaincant que cela. Je ne connaissais Patrick Elgot que parce qu'il nous avait confié son cheval - et que j'avais entendu parlé de son accident dans les journeaux. Mais ça, Léana n'était pas sensée le savoir."

"Bon eh bien...Allons-y !"

» PV = Linoa & Laura
» dialogue : Julie , Laura (PV)