Heartland
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Là où l'amour des chevaux guérit toutes les blessures...
 
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 && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV]

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Heaven Sanders
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Heaven Sanders


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MessageSujet: && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV]   && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV] Icon_minitimeMer 29 Avr - 14:40

&& Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre…
[Privé Heaven Sanders & Justine Dahlia]



Que pouvait bien faire une jeune et jolie femme dans une prestigieuse sellerie de Meadowville, un matin de printemps ? Heaven Eléonore Sanders se le demandait elle-même. Elle s’était retrouvée-là un peu par hasard, en réalité, sans but précis. Oh bien sûr, elle avait entendu dire que la boutique était très réputée, et très chère, mais pour une ancienne new-yorkaise, cela ne posait pas trop de problèmes. Elle s’était donc rendue dans la ville la plus proche d’Heartland, le ranch où elle vivait avec ses deux sœurs, pour y flâner quelques temps. S’arrêter devant une boulangerie pour fondre devant les éclairs en chocolat, se rendre chez Barney’s à la recherche de la dernière tenue tendance, ou encore aller voir le dernier film à l’affiche au Movie SixStar. Bref, la jeune femme ne savait que faire. Elle avait aperçue l’enseigne de la sellerie et y était entrée par pur hasard. Il y avait là uniquement des articles centrés sur l’équitation, et ça n’était guère étonnant. Plusieurs clients se retournèrent quand la porte d’entrée s’ouvrit, pour dévisager l’inconnue au visage d’ange et aux habits chics qui venait d’entrer. D’un geste de la tête, elle salua les vendeurs et disparut dans les divers rayons de la grande boutique. Elle avait, comme toujours, son porte-monnaie sur elle, mais ne comptait pas l’utiliser ce jour-ci. Sauf, bien sûr, en cas de grande nécessité, une tenue sur laquelle elle avait craqué par exemple.
Lord of Heaven, son cheval noir, avait déjà tout ce qu’il lui fallait, peut-être même en double, et n’avait certainement pas besoin d’un nouveau licol ou d’une nouvelle selle. Peu importe, on est dépensière ou on ne l’est pas. Elle s’arrêta devant des paquets de friandises pour chevaux et les effleura du bout des doigts.

« Hum… »

Il n’y avait rien qui l’intéressait vraiment dans cette partie-ci. Elle se dirigea donc là où l’on vendait les tenues de cavalier, et peut-être trouverait-elle quelque chose à son goût, mais si c’était presque impossible. Heaven, même si elle aimait acheter, restait difficile dans le choix des vêtements et autres. Elle tomba sur des objets qu’elle qualifia elle-même « d’inutiles mais indispensables » et continua sa route. Elle fut attirée par un pantalon marron et beige, qu’elle décida finalement d’essayer.

« Oh et puis mince ! »

S’avouant vaincue, elle décida de l’acheter, sur un simple coup de tête. Elle se souvenait encore de ces jours heureux dans la Grande Pomme enchaînant boutiques sur boutiques sans jamais se laisser, passant ses soirées à faire la fête quand elle était encore adolescente. Désormais, âgée de vingt-quatre ans, c’était une jeune femme qui savait parfaitement ce qu’elle voulait. Journaliste passionnée et écrivain dans l’âme, elle avait constamment un stylo et calepin pour écrire ce qui lui passait par la tête. Son nouveau livre, intitulé « Par-delà les nuages », racontait le quotidien d’une jeune fille pauvre qui ne rêvait que d’une chose, fuir la misère à la recherche d’un monde meilleur, s’envoler loin, très loin, par-delà les nuages… Un livre qu’elle avait commencé quelques semaines plus tôt et qui occupait ses journées. Soudain, son téléphone portable sonna et la tira de sa rêverie.

« Heaven Sanders ? Je vous appelle pour cet article, que vous deviez rédigez… il aurait dû arriver sur mon bureau ce matin, je me trompe ? »

La jeune femme écarquilla les yeux. L’article ! Elle était sensée rédiger un nouvel article pour un journal, et l’avait totalement oublié. Elle se mordit la lèvre inférieure, se maudissant intérieurement, tout en reposant la veste de concours qu’elle venait de saisir.

« C’est exact, monsieur… J’ai eu des problèmes, ces derniers temps, et… Il sera sur votre bureau demain, sans faute. »

Elle prononça un « et m**** » silencieux avant d’écouter ce que l’homme avait à dire. Sans un mot, elle raccrocha ensuite, et décida de reposer tout ce qu’elle avait acheté. Faire ses emplettes était désormais le cadet de ses soucis ! Elle s’élança dans la boutique et les gens la dévisagèrent avec ahurissement. Et puis soudain, elle s’immobilisa. A quoi bon se presser, après tout ? Elle avait toute une journée. Elle était venue à Heartland sans rien, juste sa passion pour l’écriture, et avait perdu tout contact avec son ancien « monde », à New-York, et savait que désormais elle n’avait plus grand-chose. Une phrase prononcée par son héroïne revint subitement dans son esprit, qui n’avait rien à voir, et pourtant. Une phrase qui résumait bien toute sa nouvelle vie.
Après tout, quand on n’a rien, on n’a rien à perdre…
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Justine Dahlia

Justine Dahlia


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MessageSujet: Re: && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV]   && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV] Icon_minitimeJeu 30 Avr - 17:58

&.& J’ai besoin d’eux…

    Le soleil brillait par-dessus les toits des maisons de la charmante petite bourgade de Meadowville. Un ciel bleu sans nuage s’était installé, une brise fraîche et rafraîchissante soufflait. Par un temps pareil, Justine Dahlia ne pensait qu’à une chose : partir en balade avec Last Chance, son beau Pur Sang alezan. Hélas, en allant chercher l’équipement de son cheval à la sellerie, elle comprit immédiatement que quelque chose clochait : il n’y avait qu’un étrier à la selle. L’autre était sol, l’étrivière rompue. Génial ! Il allait falloir racheter une étrivière… Tant dis qu’elle se préparait pour aller en ville, remettant ses habits de ville dans les vestiaires, elle vérifia que Last Chance avait tout son équipement. Et elle aussi, d’ailleurs. Voyant que oui, elle songea qu’elle pourrait quand même acheter d’autres articles une fois en ville, si elle craquait sur quelque chose. Une fois que la jeune femme eut enfilé ses Converses noires et rouges ainsi qu'un treillis noir, un tee-shirt assorti et une veste de sport de même couleur avec écriture rouge. Elle s'était maquillée et avait enfilé de grandes guêtres noires rayées de rouges sur ses bras. Son regard était entouré de noir, et on voyait en elle l'adolescente rebelle qu'elle était. Une fois qu’elle fut prête, elle referma son casier et s’éloigna, prenant les clés de son scooter dans sa poche. Elle monta rapidement sur son engin, mit son casque et fonça en direction de Meadowville, avec une besace noire autour du cou.
    La jeune femme venait à peine de couper le contact du scooter en se garant devant chez elle, que son portable se mit soudain à sonner. Justine laissa passer quelques instants avant de décrocher, s’imprégnant de la mélodie envoûtante qui s’échappait de l’appareil. C’était du James Blunt, un de ses meilleurs titres, « Goodbye my Lover. » Puis, réalisant subitement que son interlocuteur devait commencer à s’impatienter sérieusement. Elle extirpa donc le portable de sa poche, un beau Samsung de couleur violette, un violet très foncé et soutenu, presque noir. Jade, de son vrai prénom, fit coulisser son portable afin de décrocher. C’est seulement en entendant la voix à l’autre bout du fil qu’elle se rendit soudain compte de quelque chose de très important qu’elle avait oublié de faire. Prête à se faire passer un savon par la voix masculine, visiblement énervé, elle entendit :
    « Mademoiselle Dahlia ? »
    Paniquée par l’énervement de son patron, la jeune femme se mordit la lève inférieure avec nervosité. Elle avait oublié de remettre des photos censées illustrer plusieurs articles dans le journal pour lequel elle travaillait, ce matin sur le bureau du boss. Gênée, elle ne répondit pas, le laissant poursuivre. Il murmura d’un ton qui laissait nettement voir sa colère :
    « La raison de mon appel est simple à deviner. Ces clichés, mademoiselle, que vous deviez prendre pour l’édition prochaine, ne devaient-elles pas m’être présentées ce matin, sur mon bureau ? »
    En même temps, la jeune femme entrait dans une luxueuse sellerie, où elle avait les moyens de se rendre vu son salaire qui ne cessait d’augmenter. Enfin, avant ce coup de fil, évidemment. Qu’allait-il en être, à présent ? Elle pénétra donc dans la plus prestigieuse des selleries de la ville, Dover, qui vendait du matériel d’excellente qualité, ce qui avait d’ailleurs fait sa réputation. Il devrait y avoir un article sur cette sellerie dans les prochains numéros du journal, d’ailleurs. Le patron de la jeune femme hurlait tellement fort à présent qu’elle fut obligée d’écarter le téléphone de son oreille. Elle traversait un rayon en croisant une jeune femme blonde (qu’elle avait déjà vu quelque part) lorsque l’homme au bout du fil sembla enfin décidé à se calmer. Un peu rassurée, Justine attendit la suite. Elle alla même jusqu’à pousser un soupir de soulagement en parcourant le rayon, à la recherche de bonnes étrivières. Par sécurité, Justine avait noté le nom du modèle de sa selle et avait même été jusqu’à emmener l’étrivière dans son sac, afin d’en trouver une identique. Elle s’arrêta dans un coin du rayon, près de la caisse, tant dis que son patron recommençait à tempêter :
    « Il me manque déjà un article que j’aurai dû avoir ce matin ! Si vous croyez que c’est le moment d’oublier vos photographies, vous vous trompez ! Je veux vos photos demain matin, sur mon bureau, et sans faute cette fois ! »
    Puis il raccrocha. La jeune photographe soupira. Pourquoi avait-elle choisi ce métier, parallèlement à celui de jockette ? Elle gagnait bien sa vie, dans les courses hippiques, grâce à Last Chance. Comment ferait-elle quand il ne pourrait plus courir, cependant ? C’est sans doute pour ça, aussi, pour l’avenir, que Justine avait postulé dans le journal. Mais à présent, elle commençait presque à regretter son choix de travailler dans une revue. Pourquoi n’avait-elle pas poursuivi son métier d’avant, qui était celui de photographe équestre professionnelle ? Les gens l’appelaient pour qu’elle photographie leurs chevaux, et elle gagnait pas mal d’argent avec cette activité. Mais il n’était plus le temps de se raccrocher au passé, du moins pour le moment, mais d’aller de l’avant, plus tôt. Toute façon, à part son emploi, elle n’avait plus rien à perdre, car elle n’avait presque rien. Sauf Last Chance, bien entendu… Elle perdait ses amies, sa vie semblait devenir qu’une suite interminable de malheurs et de souffrances… Elle n’avait rien, sauf un emploi, un scooter, une voiture, un appartement et un cheval. Perdre son travail, sa voiture, elle n’avait n’en rien à faire. Et elle préférait même perdre son toit et son scooter ainsi que tous ses biens plutôt que de perdre Last Chance… Soudain, elle songea qu’elle avait oublié quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Si… Elle avait Lucie, sa meilleure amie ! Pour rien au monde, Justine ne souhaitait la perdre. Toute façon, elle ne vivait que pour deux choses : sa meilleure amie et son cheval. Le reste n’avait aucune importance à côté d’eux. Même privée de tout, Juju pourrait continuer à vivre si ils étaient encore là. Car ils étaient sa raison de vivre, juste eux. Un cheval compliqué et pas aimable, mais un champion, une fille de tueur qui avait déjà fait de la prison, au sal caractère et avec des envies de meurtre. Voilà ce qui faisait parti de la vie de Justine. Rien d’autre. Cessant un instant de se perdre dans ses pensées, la jeune femme s’approcha du comptoir et sourit à la vendeuse. D’un ton doux et sympathique, elle lui demanda :
    « Excusez-moi… Une de mes étrivières s’est rompue, et je cherche un modèle identique. Auriez-vous une étrivière semblable, ici ? »
    Elle sortit de sa besace l’étrivière et la posa sur le comptoir en imitation granit. Ce n’était pas du meilleur goût… On ce serait cru dans une pompe funèbre ! La jeune femme reporta ses pensées sur l’étrivière et la vendeuse. Puis son regard se posa sur le mur, derrière le comptoir, recouvert d’étrivières et de différents modèles de mors. L’adolescente expliqua qu’elle n’avait pas trouvé ce modèle dans les rayons destinés à ce matériel. La vendeuse sourit, sortit un escabeau après avoir longtemps fixé l’étrivière, et monta les paliers, un à un. Elle finit par décrocher une étrivière flambant neuve, en cuir noire. Justine sourit, la remercia et repartit dans les rayons. Elle fixa les vestes de concours et les cravaches d’un air distrait. Elle n’avait besoin de rien de tout cela… Parcourant les rayons un à un, ne trouvant toujours rien, elle commença à désespérer et s’apprêtait à aller payer lorsque son regard se posa sur le rayon des tapis de selle. Last Chance en avait déjà un, mais il commençait à être usé… La jeune femme fixa donc les tapis devant ses yeux avec attention. Elle en repéra un bleu marine à bordure chocolat mais craqua littéralement devant le même modèle en vert pomme toujours avec la bordure chocolat. Elle acheta également une paire de protections assorties. Voyant que les articles commençaient à devenir durs à porter, la jeune femme prit un petit chariot et y mit tous ses articles. Elle s’arrêta devant les boîtes de pansage, mais passa rapidement son chemin, car elle en avait déjà une en bon état. Parcourant les rayons, elle ajouta un paquet de friandises à la pomme dans son chariot ainsi que de la graisse à sabots. Elle acheta un paquet d’élastique pour natter la crinière des chevaux, puis poursuivit son chemin, apercevant plus loin la jeune femme blonde de tout à l’heure. Et là, ça fit « tilt » dans la tête de Justine. Elle se souvint soudain où elle l’avait vu. Il s’agissait d’Heaven Sanders, une rédactrice qui travaillait dans le même journal que Juju. Elle écrivait d’ailleurs particulièrement bien, la photographe adorait son style original d’écriture. Hélas, elle n’avait jamais eu l’occasion d’illustrer un des articles d’Heaven avec ses clichés. Bref, les deux jeunes femmes se croisaient régulièrement dans les couloirs du bureau du journal, mais ne s’adressaient presque jamais la parole, sauf avec un poli « bonjour ». Il était rare que la conversation dure plus longtemps. Mais elle l’avait aussi vu autre part…Oui ! A Heartland ! Heaven faisait parti des triplés qui avaient repris Heartland à la suite de Laura Fleming… Mais elle n’avait jamais eu trop l’occasion de se parler. Pas plus qu’au bureau du journal, en tout cas. Et même pas du tout, après réflexion. S’approchant de la rédactrice, à la recherche d’un licol assorti au tapis pour Last Chance, elle lança doucement :
    « Bonjour ! Vous êtes bien Heaven Sanders, qui travaille au Journal ? »
    Elle accompagna ses paroles d’un sourire neutre. Depuis quelques temps, elle avait envie de revivre… De ne plus être froide… Et elle progressait vite, elle le savait. Elle savait également qu’Heaven comprendrait quand Justine avait simplement mentionné le « Journal ». C’était le plus important et le plus vendu ici, à Meadowville, et en plus, elle y travaillait, et Justine aussi, alors…
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MessageSujet: Re: && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV]   && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV] Icon_minitimeSam 2 Mai - 11:32

[Haaaaan Goodbye My Lover ! <3
J’aime ton texte]


Heaven, qui marchait d’un pas qu’elle s’efforçait de rendre dégagé, s’immobilisa de nouveau quand elle entendit prononcer son nom. Elle tourna lentement la tête et aperçut une jeune femme blonde aux magnifiques yeux bleus, comme elle-même, qui la dévisageait. Néanmoins, l’inconnue était plus petite qu’elle mais semblait extrêmement sûre. Elle cligna des yeux et réfléchit, tentant désespérément de mettre un nom sur ce visage. Au Journal ? Et puis soudain, un léger sourire pointa le bout de son nez sur le visage d’ange d’Heaven qui finit par approuver :

« Heu… Oh bien sûr ! Justine Dahlia, c’est ça ? Je me souviens, nous nous sommes déjà croisées au journal. »

La jeune femme repensa aussitôt à cet article qu’elle devait rédiger pour le lendemain mais essaya vainement de chasser cette pensée de sa tête. Croiser une figure connue – même si elles s’étaient simplement croisées – la rassurait un peu. Depuis quelques temps, elle essayait de changer, de devenir plus amicale et chaleureuse, même si elle ne savait pas si cela marchait ou non. Elle lui serra la main, comme toute femme respectable, tout en continuant de sourire.

« Vous êtes… photographe, je crois, n’est-ce pas ? Je suis journaliste, en ce qui me concerne. En ce moment, je suis débordée, et je crois que ça fait du bien de penser à autre chose de temps à autres. »

La belle blonde eut un rire bref. Ce jour-là, elle devait être particulièrement bien lunée, et Justine Dahlia avait de la chance, Heaven n’essayait pas de s’isoler ! La boutique passait une chanson de The Fray, en musique de fond, et la jeune femme se tut un instant pour écouter, tout en observant discrètement ce que la photographe – si tel était le cas – avait acheté. Elle devait donc posséder un cheval… mais Heaven ne se souvenait pas l’avoir croisé un jour à Heartland. Il faut dire qu’elle ne sortait pas beaucoup, ces jours-ci, et peut-être était-elle passée devant elle sans vraiment la voir… Combien de fois les deux jeunes femmes s’étaient-elles croisées, sur leur lieu de travail ? Quoi qu’il en soit, Heaven n’avait jamais pris la peine de s’arrêter pour discuter avec ses collègues, car elle travaillait sans cesse et courait partout. C’était là une grande coïncidence !

« J’ai déjà vu plusieurs de vos photos, et je trouve que vous avez beaucoup de talent. »


Elle avait dit cette phrase sans réfléchir, avec sincérité. La jeune femme savait reconnaître les gens doués, et cette photographe-là en faisait sans doute partie. Heaven devait-elle parler boulot, échanger quelques anecdotes et autres à propos de leur travail ? Elle hésita et décida finalement d’attendre ce que Justine Dahlia allait répondre.
Pendant ce temps, Heaven se remémora son débarquement en Virginie, quelques semaines plus tôt, et eut un rire bref. Elle trouvait qu’elle avait bien changé, depuis ce soir-là où elle était arrivée à Heartland, pour se reforger une nouvelle vie. Désormais elle avait un cheval, une nouvelle habitation, un travail, de la richesse… bref, elle avait tout. Elle aurait dû être heureuse, oui, mais étrangement, elle ne l’était pas. Le bonheur n’existe pas, dans ce bas-monde, et il y a toujours une ombre au tableau, d’apparence si parfait.
Espérer trouver un jour le bonheur, c’est être fou…
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MessageSujet: Re: && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV]   && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV] Icon_minitimeMar 12 Mai - 20:26

Upiiii && Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre... [PV] 154937
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