[Summertime - Etalon - 4 ans]

- Summertime de la Fornière -

[Summertime - Etalon - 4 ans] Pic07Appaloosa

[ http://www.boblangrish.com/images/galleriesimages/pic02Appaloosa.jpg ]

Age : 4 ans
Race Appaloosa
Robe : Appaloosa
Sexe : Etalon

Caractère :

Au box :Avant son accident, Summertime était d'un naturel calme, sur de lui. Au box, il testait une première fois ses soigneurs, puis ne cherchait pas à remettre en cause la hiérarchie établie entre lui et son maître. Il aimait les friandises aux pommes, ainsi que les longs pansages au Soleil du Neveda. Il aimait être grattouillé derrière l'oreille.
Au pré :Au pré, il aimait galoper longtemps, la queue relevé, devant les juments du paddock d'à côté. Il était bien sur d'un tempérament dominant, cherchant à obtenir la régence du troupeau. Il n'en était pas pour autant agressif. Un gentil tyrant pouvait-on dire.
A la monte : A la monte, il était souple et aérien. Remarquablement bien débourré, il répondait à la moindre sollicitation des jambes et s'engageait sans effort dans son travail. Ne nécessitant qu'un léger contact dans la bouche, ce cheval était un parfait randonneur.

Problème(s) :
Depuis son accident, il est tendu, stressé, aux aguets. Il ne supporte plus d'être enfermé dans un van, et a du mal à se détendre en box. Aucun cavalier n'est remonté dessus depuis cet évènement mais il n'est pas difficile de devenir qu'il resterait tendu, perdant toute souplesse et toute légèreté.
Heartland saura-t'il venir à bout de son stress ? Lui redonner confiance en l'homme et en lui même ?

Histoire :
Summertime est issu de l'accouplement de deux parfaits produits de la race appaloosa : Gold Coast Cach* et Lady Sport. Il présente toutes les caractéristiques morphologiques d'un appaloosa pur race et près du sang. Sa robe, par endroit d'un blanc immaculé et par autre, d'un noir herminé permet une parfaite appréciation de sa musculature.
Dès poulain, Summertime passait pour devenir une peinture de sa race, un modèle d'excellence. Il fut vite repérer par un grand éleveur d'appaloosas : John Carter. Comme à son habitude, ce monsieur débourra le cheval à la monte classique puis à la monte Western avant de le lancer sur les terrains de concours où il enchaîna barrel racing et reining. Il ne se montra ni trop mauvais ni excellent pour autant. Là où il raflait des prix en réalité, c'était aux concours de modèles et allures, il était largement remarqué par le jury, et plébiscité par le public. En réalité, il promettait de devenir un des étalons les plus prometteurs de sa race, et ceci, John Carter le savait.
Cependant, et après mure réflexion, il le vendit à un jeune éleveur -en réalité un de ses cousins- qui débutait dans le métier et qui avait par conséquent besoin d'un bon produit capable de lui assurer un revenu convenable pendant quelques temps. Les deux cousins habitaient de chaque côté des USA, le voyage en van promettait donc d'être long du Nevada jusqu'en Virginie. John Carter avait payé un commis, Stan Sanford pour rouler avec un Pick-Up et un van sur la route 80. Stan Sanford était un conducteur chevronné, un habitué des transports de bétails.
Durant le trajet, fatigué par des heures entières sur la route, Stan ne ferma les yeux que quelques secondes. Une ... deux peut-être. Mais ce fut suffisant. Suffisant pour que le pick-up fasse une embardée sur la droite, pour que Stan donne un coup de volant sur la gauche. Envoyant ainsi Sum' s'écraser contre la paroi droite du van. Le van ne résista pas au poids de l'animal, il cilla, et se coucha sur le côté. C'est à partir de cette instant que débute le trou de mémoire de Stan. Il se souvint des hennissements apeurés du cheval, de l'ambulance, et de s'être réveillé à l'Hôpital, un plâtre à la jambe. Le cheval fût envoyé à la clinique vétérinaire la plus proche. Il s'en tira avec une profonde entaille au flanc gauche et avec un traumatisme mental très, très important.
Le jeune éleveur, s'attendant à recevoir son étalon dans les plus brefs délais, appela son cousin John. Celui-ci lui expliqua brièvement la situation, ajoutant qu'il avait engagé une autre personne pour rapatrier le cheval chez son cousin, Mike Carter. Cependant, le cheval refusa de monter dans le van, bataillant pendant des heures, les yeux exorbités, le pelage imbibé de sueur. Ils durent lui donner des calmants afin de le faire monter dans le van. Mais avant la fin du trajet, Mike appela le nouveau convoyeur : il avait entendu dire les gens de la région : Heartland rouvrait. Et Sum' en serait sans doute le premier patient.

Soigneur : Anna Sanders
Propriétaire : Mr Mike Carter

Mental :
[ Moral ] 42 %
[ Forme ] 68 %
[ Confiance ] 10 %
[ Santé ] 80 %

* : Gold Coast Cach est en réalité le nom d'un étalon Quarter Horse vivant aux USA.
Les deux photos sont de Bob Langrish

[ Samedi 28 février - 9h30 ]

Il faisait beau, chaud. Du moins c'est l'impression qu'avait Anna en sortant dehors ce matin là. Il est vrai que les quelques 13°C qui régnait ce matin n'étaient pas propices à se balader en tee-shirt, mais après un long hiver rude et froid, sentir les rayons du soleil sur sa peau n'était pas désagréable. La nuit avait était lourde et sans rêves. La veille, Heartland avait ré-ouvert ses portes, et accueillir employés et chevaux n'était pas de tout repos. Anna s'était couchée complètement vidée et s'était endormi sans même s'être changée.
Mais ce matin, elle souhaitait aller voir le premier cheval dont elle devrait s'occuper . Malgré elle, une légère vague d'appréhension raidissait ses muscles, tant et si bien qu'elle peinait à se déplacer avec sa grâce habituelle. Qu'à cela ne tienne, tout le monde dormait encore à cette heure, reste de la soirée de la veille.
Elle traversa en quelques enjambées la distance qui la séparait du bloc A des écuries et pénétra par la petite porte dans l'allée. La plupart des boxs étaient vides, ils étaient néanmoins prêts à accueillir de nouveaux pensionnaires. Elle chercha rapidement, presque nerveusement, la plaquette indiquant le nom du cheval dont elle avait choisi la garde.
La troisième porte à droite lui offrit le nom qu'elle cherchait : Summertime. Elle avança, maintenant pressée, vers le box qui contenait l'étalon. On lui avait choisi le plus spacieux, ceci était dû à sa claustrophobie naissante. Elle s'arrêta à quelques pas du box, tentant d'apercevoir la tête de l'étalon à travers la fenêtre ouverte du box. Elle put presque voir une robe herminée avant que l'étalon ne vienne passer sa tête par la fenêtre. Il avait le souffle court, espérant que la jeune femme vienne le sortir dans un paddock.

- Bonjour toi. Je suis Anna. Je vais t'aider, tu vas voir.

Ces paroles, inutiles, servaient à habituer l'étalon à la voix de sa soigneuse, bien qu'elle doute qu'il l'écoute réellement tant ses muscles étaient tendus.

* Je ne pourrais rien faire tant qu'il sera aussi tendu *

Elle chercha la solution dans le nombre de traités d'éthologie et de psycho-thérapie équine qu'elle avait lu. Elle connaissait les chevaux, certes. Mais les chevaux bien mis, ayant un mental fort. Elle se souvint d'une phrase : "Le cheval doit être calme pour avancer" . Il fallait donc qu'il se calme. Et pour qu'il se calme, il fallait qu'il cesse d'avoir peur de son univers.

- Je crois que tu vas sortir au paddock mon grand.

Dit-elle en empoignant le licol qui reposait sur un clou à droite de la porte. Le cheval souffla bruyamment.

- Tout doux mon beau. Tu seras bien vite dehors. Je pourrais t'observer au champs, ce sera plus pratique.

En réalité, elle réfléchissait à voix haute, mais qu'importe. Elle défit le loquet de la porte et là, tout se passa très vite.
Tout d'abord, Summertime parut reculer pour la laisser entrer puis, lorsqu'elle entrouvrit la porte, il fonça dessus. Le seul réflexe qu'Anna eut fut de fermer la porte bruyamment -ce qui réveilla les autres chevaux. Summertime pila, se leva de quelques centimètres et se retourna, nerveusement, au fond de son box.

- Ca ne marche pas comme ça mon grand, il va falloir que tu fasses un effort toi aussi.

Elle réouvrit la porte, Summertime lui fit face. Elle se glissa à l'intérieur du box, Summertime était tendu. Elle s'avança après un court instant et s'arrêta à un ou deux pas du cheval. Il soufflait nerveusement, secouait la tête, fouettait l'air avec sa queue. Ignorant sa nervosité, elle avança sa main, il la renifla. Elle sortit un bonbon de la poche arrière droite de son jean's et le lui donna. Il l'avala, goulument. Elle profita de ce relâchement apparent pour s'avancer et lui enfiler le licol. Il se laissa faire, méfiant mais calme.
Elle ouvrit la porte du box, et là encore il se précipita dehors, poussant Anna contre une des parois puis la tirant violemment dehors. Elle fut entrainé sur quelques mètres puis planta les deux pieds et fit face à l'étalon. Il se cabrait, tentant désespérément de sortir de l'allée. Les autres chevaux parurent s'énerver, Anna n'y prêta pas attention.
Dès qu'il paraissait se détendre, Anna relâchait la longue; mais dès qu'il se cabrait, elle la tirait violemment.

- Allez mon bonhomme, accepte que c'est moi qui commande.

Elle savait que les évènements qui se déroulaient et qui lui échappaient complètement seraient déterminant pour la suite. Elle tentait donc de conserver son calme et d'agir de la bonne façon. Pas facile. Mais elle se plaisait à penser qu'elle réagissait bien.
Petit à petit, il se leva moins haut, se fit moins menaçant, comprenant sans doute qu'il y avait une solution plus rapide pour sortir de l'allée. Lorsqu'il se fit plus calme, elle s'avança vers lui et lui caressa longuement et sereinement l'encolure.

- Tu as compris. On est d'accord sur ça au moins. Allez viens.

Ils se remirent en marche et pendant les quelques minutes du trajet, il parut recouvrer ses habitudes d'étalon parfaitement débourré. Anna jubilait, tentant pourtant de s'interdire de crier victoire trop tôt.

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